Le contrôle technique annuel en 2025 : une fake news !
Une rumeur circule sur les réseaux sociaux concernant l’instauration d’un contrôle technique annuel obligatoire pour tous les véhicules en France dès 2025. Cette information est fausse dans sa formulation générale.
La Commission européenne a proposé une modification de la directive actuelle, mais celle-ci ne concernerait que les véhicules de plus de 10 ans d’âge. Cette proposition vise à améliorer la sécurité routière au sein de l’Union européenne.
Les enjeux de sécurité et environnementaux motivent cette proposition. Les positions des acteurs concernés, tels que les automobilistes, les garagistes et le gouvernement français, sont diverses.
La rumeur qui circule sur les réseaux sociaux
Une fausse information sur le contrôle technique annuel circule activement sur les plateformes sociales. Cette rumeur a suscité de nombreuses interrogations quant à la véracité de l’information et aux implications potentielles pour les automobilistes.
Origine de la fausse information
La fausse information semble provenir d’une mauvaise interprétation de la proposition de la Commission européenne du 24 avril 2025. Cette proposition visait à imposer un contrôle technique annuel pour les voitures et camionnettes de plus de dix ans.
Ce que dit vraiment la proposition européenne
La proposition de la Commission européenne concerne spécifiquement les véhicules âgés de plus de dix ans et non l’ensemble du parc automobile. L’objectif principal est d’améliorer la sécurité routière, car les vieilles voitures augmentent le risque d’accident de plus de 20%, et de lutter contre la pollution.
Élément | Description |
---|---|
Objectif | Améliorer la sécurité routière et réduire les émissions polluantes |
Véhicules concernés | Voitures et camionnettes de plus de 10 ans |
Fréquence du contrôle | Annuel pour les véhicules de plus de 10 ans |
La réalité du contrôle technique annuel proposé par l’UE

L’Union européenne envisage d’instaurer un contrôle technique annuel pour les véhicules âgés de plus de 10 ans. Cette mesure s’inscrit dans une démarche de sécurité routière et de réduction des émissions polluantes.
La proposition de la Commission européenne du 24 avril
La Commission européenne a proposé cette mesure le 24 avril, dans le but de renforcer la sécurité des véhicules sur les routes européennes. Selon les données du TÜV-Verband, près de 25% des véhicules de plus de dix ans présentent des défauts majeurs ou dangereux lors du contrôle technique.
Les véhicules concernés : plus de 10 ans d’âge
Cette mesure concernerait uniquement les véhicules de plus de 10 ans d’âge. L’âge moyen du parc automobile français étant de 11,9 ans, cette mesure concernerait donc un véhicule sur deux en France.
- Clarification sur les véhicules concernés : ceux de plus de 10 ans.
- Statistiques sur l’âge moyen du parc automobile français : 11,9 ans.
- Disparités régionales concernant l’âge des véhicules en France.
Les raisons du vieillissement du parc automobile français incluent la hausse des prix des véhicules neufs et la stagnation du pouvoir d’achat. Les statistiques montrent également des défaillances techniques constatées sur les véhicules de plus de 10 ans.
Le système actuel du contrôle technique en France

Actuellement, le contrôle technique en France est régi par des règles spécifiques. Il est essentiel de comprendre ces règles pour les automobilistes.
Périodicité actuelle : tous les deux ans après 4 ans
En France, les véhicules doivent subir un contrôle technique tous les deux ans après avoir atteint l’âge de 4 ans. Cette périodicité permet de s’assurer que les véhicules restent en bon état et ne présentent pas de risques pour la sécurité routière.
Coût et sanctions en cas de non-respect
Le coût d’un contrôle technique en France varie entre 80 et 120 euros selon les centres. En cas de non-respect de cette obligation, les automobilistes s’exposent à une amende de 135 euros. Dans certains cas, le véhicule peut même être immobilisé ou envoyé à la fourrière.
Voici un tableau résumant les coûts et sanctions liés au contrôle technique :
Élément | Description | Coût/ Sanction |
---|---|---|
Contrôle technique | Obligatoire tous les 2 ans après 4 ans | 80-120 euros |
Amende pour non-respect | En cas de non-présentation au contrôle | 135 euros |
Immobilisation du véhicule | Dans certains cas de non-respect | – |
Il est crucial pour les automobilistes de respecter ces règles pour éviter les sanctions et assurer la sécurité de tous sur la route.
Impact potentiel sur le parc automobile français

Le parc automobile français, caractérisé par des véhicules vieillissants, pourrait être fortement affecté par un contrôle technique annuel. L’âge moyen des véhicules en circulation est un facteur crucial pour comprendre cet impact.
L’âge moyen des véhicules en France : près de 12 ans
En France, l’âge moyen des véhicules est d’environ 12 ans. Cette donnée est importante car elle indique que une grande partie des véhicules en circulation pourrait être soumise à un contrôle technique annuel si la proposition européenne est adoptée.
Proportion de véhicules concernés : un sur deux
Près de la moitié des véhicules en circulation en France ont plus de 10 ans. Cela signifie qu’une proportion significative des automobilistes pourrait être affectée par un contrôle technique annuel, entraînant des coûts supplémentaires.
Conséquences financières pour les automobilistes
Le coût d’un contrôle technique en France varie entre 80 et 120 euros. Pour les propriétaires de véhicules de plus de 10 ans, passer d’un contrôle tous les deux ans à un contrôle annuel représenterait un surcoût annuel de 80 à 120 euros. « Ce sont encore les gens qui ont peu de moyens qui vont être touchés, » estime Patrick Pappalardo, président d’Automobile club de Provence.
Les conséquences financières pour les automobilistes sont donc significatives. Outre le coût du contrôle technique lui-même, les automobilistes pourraient devoir faire face à des frais de réparation supplémentaires si leur véhicule ne répond pas aux normes de sécurité.
- Analyse détaillée des conséquences financières pour les automobilistes concernés
- Mise en perspective de ce surcoût par rapport au budget automobile des ménages modestes
- Présentation des coûts supplémentaires potentiels liés aux réparations exigées plus fréquemment
Il est essentiel de considérer l’impact différencié selon les catégories sociales, les propriétaires de véhicules anciens étant souvent les plus modestes. Les associations de consommateurs et d’automobilistes s’élèvent contre cette mesure, arguant qu’elle pénaliserait les ménages à faible revenu.
La position du gouvernement français face à cette mesure
Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a exprimé l’opposition catégorique de la France à la proposition de contrôle technique annuel de la Commission européenne. Cette mesure, si elle était adoptée, pourrait concerner des millions de Français propriétaires de véhicules de plus de 10 ans. Selon Philippe Tabarot, « cette mesure frapperait d’abord nos concitoyens qui n’ont pas les moyens de s’offrir une voiture plus récente ».
Le gouvernement français est déterminé à s’opposer à cette proposition au niveau européen. Philippe Tabarot a déjà fait part de ses réserves au Commissaire européen aux transports, Apostolos Tzitzikostas, et prévoit de porter ce message avec force lors du prochain Conseil des ministres des transports qui se tiendra au Luxembourg le 5 juin prochain.
Les arguments avancés par le gouvernement français incluent la protection des automobilistes modestes et des doutes sur l’efficacité réelle de cette mesure en termes de sécurité routière. La position française s’inscrit dans une démarche de défense des intérêts des citoyens et de promotion d’une politique de transports équitable.